Description du cas
L’hypothyroïdie désigne un trouble de la glande thyroïde. Située à la base du cou, cette petite glande endocrine en forme de papillon est chargée de synthétiser des hormones qui jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement du métabolisme de base : la thyroxine et la tri-iodothyronine, appelées communément T4 et T3. La production de ces hormones par la glande thyroïde est elle-même stimulée par la TSH (thyréostimuline), une autre hormone synthétisée par l’hypophyse. Lorsqu’une personne est atteinte d’hypothyroïdie, cela signifie que sa glande thyroïde ne sécrète plus suffisamment d’hormones T3 et T4, ce qui augmente en parallèle son taux de TSH pour stimuler cette production. Ce déficit en T3/T4 entraîne un ralentissement important du métabolisme basal.
Les symptômes de l’hypothyroïdie varient énormément d’une personne à l’autre (dans certains cas, ils sont inexistants), mais parmi les plus fréquents nous retrouvons une prise de poids inexpliquée, une sensibilité accrue au froid, une fatigue profonde et chronique, un rythme cardiaque ralenti, de la constipation, des cycles menstruels irréguliers, des troubles de l’humeur pouvant aller jusqu’à la dépression, des douleurs articulaires et des crampes, une chute de cheveux, et parfois l’apparition d’un goitre à la base du cou.
Les causes de cette affection peuvent être multiples, et le risque de contracter une hypothyroïdie augmente avec l’âge (on estime que 10% des personnes sont concernées après 60 ans, en particulier les femmes). Si la glande thyroïde ne fonctionne pas correctement, l’hypothyroïdie est dite primaire, mais si le désordre est lié à un trouble hypothalamo-hypophysaire, il s’agit d’une « insuffisance thyréotrope » ou hypothyroïdie secondaire. En général, les facteurs de risque pouvant favoriser cette pathologie endocrine sont : une carence en iode (rare dans les pays développés car le sel de table est enrichi en iode), la maladie auto-immune de Hashimoto (la glande thyroïde est progressivement détruite par le système immunitaire), certains médicaments (le lithium, l’amiodarone) et le traitement à l’iode radioactif (pour traiter une hyperthyroïdie, notamment la « maladie de Basedow-Graves »), certains aliments goitrigènes (soja, crucifères, millets, arachides...), des antécédents familiaux… Dans certains cas, cette pathologie peut être congénitale, c’est-à-dire qu’elle est présente dès la naissance, entraînant de graves troubles de la croissance et du développement de l’enfant si elle n’est pas prise en charge.
Sur un plan plus subtil, la forme de la thyroïde, le papillon, est symbole de métamorphose, de maturation. Les déséquilibres thyroïdiens peuvent ainsi être liés à l’impossibilité de dire ou faire ce que l’on voudrait, la sensation de ne pas se réaliser pleinement, ce qui peut engendrer des blocages émotionnels, comme de la frustration. La leçon de vie du papillon nous invite à tourner chaque page consciemment, et à laisser émerger les désirs les plus profonds et à les exprimer.
Chez l’adulte, une hypothyroïdie non traitée peut avoir des conséquences graves sur la santé, comme le myxœdème (gonflement du visage), et provoquer un coma dans les situations les plus critiques. Heureusement, cette complication est devenue exceptionnelle de nos jours.
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Conseils complémentaires
- Privilégier une alimentation saine et équilibrée en choisissant des fruits et légumes de saison gorgés de minéraux et de vitamines. Augmenter la consommation d'aliments contenant du sélénium, du zinc, de la vitamine D et vitamine B12, ainsi que les aliments riches en iode (fruits de mer, algues, poissons...). Par ailleurs, éviter les agents goitrigènes qui freinent l'activité de la thyroïde, et que l'on retrouve principalement dans le millet, les arachides (cacahuètes, noisettes, noix de pécan et de macadamia), les crucifères (choux, brocolis, cresson...), les radis, le raifort, le rutabaga, les patates douces et le soja non fermenté.
- Éviter le tabac, car il contient de nombreux produits toxiques (notamment thiocyanate et pyridine), pouvant nuire au bon fonctionnement de la thyroïde.
- Si possible, éviter les perturbateurs endocriniens présents dans de nombreux produits ménagers ou cosmétiques, mais aussi dans la nourriture (pesticides, emballages plastiques) et l'eau potable (phtalates, chlore, fluor, résidus de pesticides ...). Il est conseillé de consommer des aliments issus de l'agriculture biologique et de filtrer l'eau du robinet avant de la boire.
- En cas d’hypothyroïdie, il est conseillé de prendre de la L-Tyrosine, un acide aminé connu pour stimuler la glande thyroïde et augmenter la production d'hormones T3 et T4.
- En phytothérapie, certaines plantes sont recommandées pour stimuler la thyroïde et favoriser la production de T3 / T4, comme l'Ashwagandha (Withania somnifera), les baies de Schisandra, le Guggul (Commiphora mukul), et le coléus de l'Inde (Coleus forskohlii).
- Pratiquer le yoga peut être intéressant si la thyroïde est paresseuse, car certains exercices permettent de stimuler l'activité de la glande (griva-sakti-vikasaka, Bhujangasana, Halasana, Shirshasana...)
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