MONOGRAPHIE PLANTE Equisetum arvense | |
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Désignations vernaculaires Prêle, Queue de renard, Queue de cheval, Petite prêle, Prêle des moissons, Celle qui récure | |
Désignation anglaise Horstail, Cattail, Joint grass, Bottle brush | |
Partie utilisée Tiges et rameaux | |
Origines courantes France et Europe | |
Classification botanique - Règne: plantae - Ordre : equisetales - Famille : equisetaceae - Genre : equisetum | |
Habitat et description botanique La Prêle fait partie des cryptogames, dont les organes reproducteurs ne sont pas des fleurs, mais des petits sacs nommés sporanges, qui contiennent les spores. Parmi elles, on trouve les Prêles, les Fougères et les Mousses. Les Prêles sont des plantes si différentes des autres Cryptogames, que les botanistes ont créé pour elles seules un ordre spécifique : les Equisétales, représenté par une seule famille, celle des Equisétacées, et un seul genre : Equisetum. Voici donc une plante "relique", datant du carbonifère (entre -400 et -360 millions d'années), dont les ancêtres atteignaient la taille de nos sapins. Elles font partie des premiers végétaux chlorophylliens qui ont colonisé la terre ferme. Les Prêles sont des plantes colonisatrices des sols dégradés, des friches et des marais. Elles sont communes des sols frais, prairies, champs et abords, fossés, bords des chemins, voies ferrées. La présence de la Prêle des champs indique qu'il y a une nappe d'eau à plus ou moins grande profondeur. Elle pousse toujours sur des sols très bien pourvus en eau, mais l'eau peut se trouver à des profondeurs importantes, étant donné la capacité d'allongement considérable des racines de cette espèce. La Prêle des champs est une plante vivace à rhizomes traçants. Par ce rhizome, elle émet deux types de tiges, les tiges fertiles, sans chlorophylle, couleur noisette, plus ou moins sombres, ne dépassant pas 20 centimètres de haut, entourées de graines. Ces tiges portent à leur sommet un épi sporifère fait d'une quantité de petits sacs, nommés sporanges et qui sont assimilés aux organes reproducteurs. Les sporanges contiennent les spores, une fine poussière qui se répand à maturité. A ce stade les spores ne sont pas encore sexuées et c'est au sol qu'elles évolueront en cellules reproductrices, en organe femelle ou mâle, qui une fois fécondé fournira la jeune plantule. Une des particularités des Prêles est qu'elles ont dissocié leur appareil reproducteur de leur appareil végétatif. Il faut savoir que les scientifiques ignorent toujours quel phénomène est responsable de l'évolution de la spore vers l'un ou l'autre sexe. La tige stérile est ramifiée, de couleur verte, d'aspect grêle, creuse. Elle est divisée en segments emboîtés les uns dans les autres, séparés par des nœuds, d'où partent des rameaux simples à 4 angles aigus, qui s'insèrent sur la tige en verticilles. La coupe transversale d'une de ses tiges montre une lacune centrale petite et celle de ses rameaux fait apparaître une étoile à 4 branches. La grande Prêle a une lacune centrale très large, et ses rameaux dessinent un octogone. Cette petite lacune centrale est un moyen de déterminer la Prêle des champs. Effectivement, lorsque l'on fait une coupe, au niveau des nœuds, on voit de la moelle, alors que pour les autres Prêles on observe un trou. Autre indication de détermination : elle n'a jamais plus de 12 verticilles. | |
Période de cueillette On cueille les tiges stériles au début de l'été. | |
Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles Pline l'appelait le "Poil de terre" et disait d'elle : "Sa nature est tellement merveilleuse qu'il suffisait d'y toucher et elle étanchait le sang des patients". Les Romains la conseillaient comme tonique, reconstituant général. Les Amérindiens se fiaient à sa présence pour repérer les nappes d'eau de surface, ils l'utilisaient aussi pour soigner les reins et les maladies vénériennes amenées par les Blancs. Selon la médecine traditionnelle chinoise, elle est parfaite pour contrer les maladies chaudes : céphalées hépatiques, fièvres et infections aiguës. Quand aux Russes, ils ont prouvé son efficacité comme draineur du plomb dans le sang, ils s'en servent depuis des siècles contre la rétention d'eau, même d'origine cardiaque. Pour le docteur Louis Kervran, un biochimiste français révolutionnaire, la Prêle serait la meilleure plante reminéralisante et la seule à rendre le calcium et le magnésium bio-disponibles. Ces recherches sont toujours d'actualité. La Prêle fait également l'objet actuellement au Canada de recherche sur d'éventuelles propriétés anticancéreuses. | |
Constituants biochimiques - Silice, quartz, améthyste, agate, opale, calcium, soufre, sodium, fer, manganèse, potassium - Glucoside amer | |
Propriétés organoleptiques - Odeur : faible - Saveur : faible, assez fade | |
Propriétés en aromathérapie scientifique - Reminéralisante - Diurétique - Astringente - Hémostatique - Coagulante | |
Propriétés en aromathérapie énergétique - Représente l’instinct de survie et la force de l'expérience - Aide à remettre nos priorités au centre de notre vie | |
Indications traditionnelles - Déminéralisation, malnutrition, épuisement - Maintien de la masse osseuse, réparation des os, des cartilages, des ligaments et des tissus conjonctifs endommagés, fractures, ostéoporose - Crampes, douleurs musculaires, arthrite, tendinites, rhumatismes - Troubles du système urinaire, albuminurie, calculs, colites néphrétiques, énurésie, incontinence, cystite, rétention d'eau, œdèmes et troubles des reins - Hémorragies des systèmes digestif et urinaire, hémorragie du côlon, ulcères d'estomac, diarrhée - Menstruations trop abondantes, leucorrhées trop abondantes, période de pré-ménopause - Hypertrophie bénigne de la prostate, inflammation de la prostate - Cicatrisation de blessures, brûlures, abcès, ulcères, plaies de toutes sortes, dermatoses - Problèmes de bouche et de gencives, aphtes, infections, inflammations, saignements | |
Conseils d'utilisation / Posologie courante Décoction : une poignée de plante(20 g de plante sèche) pour 1 litre d'eau, bouillir 15 min et macérer 30 min ; prendre 3 tasses par jour pendant 3 semaines. | |
Précautions d'emploi / Contre-indications - Précautions d'emploi générales : respecter les doses physiologiques. - Précautions d'emploi spécifiques : ATTENTION : - La Prêle contient un alcaloïde, la nicotine, ainsi qu'une enzyme, la thiminase, qui peut provoquer des carences en vitamine B1, cette enzyme est détruite à la cuisson. S'en tenir à des cures brèves et stopper une semaine sur quatre. | |
Intérieur - A longtemps servi de polissage du bois, des métaux et du cuivre en particulier, grâce à la dureté de ses tissus, chargés de silice - Forme des tampons très efficaces pour récurer les casseroles, une fois bien séchée et tournée en spirales | |
En savoir plus Au jardin, la Prêle stimule les défenses immunitaires des végétaux et, par conséquence, c'est un excellent régulateur des maladies cryptogamiques. On l'utilise contre la tavelure, la rouille, le mildiou, la cloque et la moniliose. Elle sera d'autant plus efficace si on l'emploie tôt dans le cycle de développement des végétaux à protéger. Il semble que la Prêle des champs soit celle qui donne les meilleurs résultats. On peut la préparer en décoction, en faisant bouillir 100 g de prêle dans 1 litre d'eau pendant 1/2 heure. Diluez à raison d'un volume de décoction pour un volume d'eau. Les applications se font plutôt le matin par beau temps. Au début du traitement, reproduire 3 fois de suite et renouvelez régulièrement. C'est la plante qui contient le plus de silice, mais aussi plein d'autres minéraux. Elle est donc une alliée intéressante dans les cas de déminéralisation ou de malnutrition, d'épuisement. Des études menées dans les année 60 ont mis en évidence que la silice organique présente en grande quantité dans la prêle est transformée, dans le corps, en calcium. La silice est donc directement impliquée dans le maintien de la masse osseuse. | |
À retenir La Prêle est une plante de structure, par les minéraux qu'elle contient et en particularité la silice, c'est la plante la plus reminéralisante de notre flore occidentale, elle va traiter toutes les douleurs articulaires, musculaires et osseuses, la chute des cheveux, l'ostéoporose. Puissante diurétique, elle stimule la production d'urine par les reins et elle est utile dans les troubles du système urinaire, les calculs, la cystite, la rétention d'eau et les troubles de la vessie et des reins. Elle arrête les hémorragies et active le processus de guérison des plaies diverses et va soutenir les femmes dans certains des troubles du cycle. | |
Références / Bibliographie Secrets d'une herboristequot;–quot;Marie-Antoinette Mulotquot;–quot;édition du dauphin. Plantes sauvages à histoiresquot;–quot;Bernard Bertrand, Gérard Briane, Jean Hannoteaux. Sauvages et médicinalesquot;–quot;Marie-Claude Paume– édisud. Mystérieuse prêle– Bernard Bertrand– édition de Terran Tisanes : guide pratique pour toute la famille– Claire Laurant-Berthoud–édition Jouvence La pharmacie du bon Dieu– Fabice Bardeau– éditions Stoc Le livre des bonnes herbes– Pierre Lieutaghi– Actes sud Le chemin des herbes, Les plantes sauvages– Thierry Thévenin– Lucien Souny Plantes sauvages médicinales– Anny Scneider –Les éditions de l'Homme Secrets d'une herboristequot;–quot;Marie-Antoinette Mulotquot;–quot;édition du dauphin. Plantes sauvages à histoiresquot;–quot;Bernard Bertrand, Gérard Briane, Jean Hannoteaux. Sauvages et médicinalesquot;–quot;Marie-Claude Paume– édisud. Les secrets de l'ortie– Bernard Bertrand– édition de Terran Tisanes : guide pratique pour toute la famille– Claire Laurant-Berthoud–édition Jouvence La pharmacie du bon Dieu– Fabice Bardeau– éditions Stoc Le livre des bonnes herbes– Pierre Lieutaghi– Actes sud Le chemin des herbes, Les plantes sauvages– Thierry Thévenin– Lucien Souny Plantes sauvages médicinales– Anny Scneider –Les éditions de l'Homme |
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