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MONOGRAPHIE PLANTE
Sambucus nigra L.

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Désignations vernaculaires
Sureau noir, Sureau commun,
Grand sureau, Arbre de Judas, Hautbois, Suseau, Sus, Sussier, Sambuc, Saou


Sambucus nigra L.
Désignation anglaise
Common elder


Partie utilisée
Feuilles, fleurs, fruits, seconde écorce


Origines courantes
Europe


Classification botanique
- Règne : plantae
- Ordre : rubiales
- Famille : caprifoliaceae
- Genre : sambucus

Habitat et description botanique
Le Sureau est un arbuste de 2 à 10 mètres, à feuilles caduques qui affectionne les terres riches en azote aux abords du voisinage humain. Il est le premier dont les bourgeons éclosent, avant même le printemps, défiant souvent le gel et la neige. Il fait partie des plantes pionnières qui les premières colonisent les sols nus.
Il affectionne les décombres des habitations humaines, il est frugal et se satisfait de sols maigres, d'un tas de pierres ou d'un peu de sable. Son besoin de lumière n'est pas essentiel.
Ses branches, à l'écorce lisse la première année, qui devient crevassée et rugueuse, claire, sont creuses, remplies d'une moelle blanchâtre très tendre. Sa ramure offre un site de nidification à beaucoup d'oiseaux.
Ses feuilles sont grandes (20 à 25 centimètres de long), opposées et pennées, constituées de 5 à 7 folioles ovales, pointues et dentées. Elles apparaissent dès le mois de février. Leur parfum est assez désagréable.
Les fleurs sont blanc crème, regroupées en corymbe dont chacun comprend environ 500 fleurs, elles sont du type5 (5S+5P+5E) et s'épanouissent en mai-juin.
Les fruits, mûrs en septembre, sont de petites baies noires et luisantes, qui pendent en lourdes grappes.


Période de cueillette
En mars-avril pour les feuilles.
En mai-juin pour les fleurs.
En septembre pour les fruits.
En septembre pour la seconde écorce.


Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles
C'est un arbuste connu depuis le néolithique, mais dans les croyances, il a tenu une place compliquée. Chez les Celtes, il aurait donné naissance au premier homme, le sorbier serait à l'origine de la première femme. C'était l'arbre des morts, les druides se servaient de flûtes de Sureau pour converser avec les âmes. Dans le Nord de l'Europe, c'est l'arbre sacré de Holda-Helda, la déesse de la vie et de la mort. Dans les runes, il symbolise la fertilité, la richesse et le pouvoir. En grande-Bretagne, avant de couper un sureau il fallait prévenir la fée qui l'habitait, grâce une formule magique. Dans le Tyrol on le salue en passant devant, on Danemark on le supplie avant de s'en servir, il est consacré au Dieu du tonnerre. En Suède, les femmes enceintes le baisaient pour protéger leur enfant ; chez les Serbes, c'est le bâton de noces. Les Allemands lui donnent le pouvoir de mettre fin à la stérilité.
Il est un arbre protecteur, planté au jardin ou près des maisons pour protéger les habitants contre les maléfices.
Dans son aspect négatif, il est le bâton creux des jeteurs de sorts, en même temps, il éloigne les serpents. Il peut être un sorcier travesti en arbre. On l'appelle arbre de Judas, parce qu'on dit que Judas se pendit à une de ses branches.
Depuis des siècles, il a servi à faire des baguettes magiques et des flûtes pour évoquer les esprits.
Sainte Hildegarde et Dioscoride en ont parlé.


Constituants biochimiques
- Glucoside cyanogénétique, nitrate de potassium, carotène, acide tanique, acides maliques, citriques sambucine (fruits)
- Huile essentielle, terpène, mucilage, tanin, nitrate de potassium (fleurs)
- Tanin, résine, acide valérianique (écorce)


Propriétés organoleptiques
- Odeur capiteuse et vanillée (fleurs)
- Odeur très forte et désagréable de vielle serpillière (feuilles)


Sambucus nigra L.
Propriétés en aromathérapie scientifique
- Diurétique (feuilles, fleurs, seconde écorce), sudorifique (feuilles et fleurs), dépuratif (baies)
- Galactogène (fleurs)
- Antirhumatismale (deuxième écorce)
- Béchique (fleurs)
- Laxatif (baies, seconde écorce)
- Anti-inflammatoire (fleurs et feuilles)
- Émollient, calmant, adoucissant (fleurs)
- Anti-hémorragiques(baies)


Propriétés en aromathérapie énergétique
- Soutient les périodes de passage, symbolise la mort et nous permet de vivre avec fluidité nos petites morts intérieures (élixir de sureau)
- Aide dans les périodes de découragement et d’abattement, aide à reprendre courage et à nous tourner vers notre lumière intérieure (élixir de sureau)


Indications traditionnelles
- Soin de la peau et des yeux irrités, enflammés (fleurs)
- Catarrhes pulmonaires, grippe, bronchite, rhume, éclaircissement de la voix, rougeole, scarlatine (fleurs)
- Rhumatismes, goutte (fleurs)
- Rétention d'eau, rhumatismes, œdèmes (seconde écorce)
- Néphrite, coliques néphrétiques (seconde écorce)
- Saignement de nez (feuilles)
- Baies de sureau (feuilles)
- Constipation (feuilles)
- Coloration des cheveux en noir (feuilles)


Conseils d'utilisation / Posologie courante
Voie interne :
- Le suc (obtenu en pressant les baies) : 20 g de baies à prendre le matin.
- En infusion : à raison d'une cuillère à soupe de fleurs sèches pour 1/2 litre d'eau, les mélanger à de l'eau frémissante et laisser macérer 10 min. Boire trois tasses par jour.
- En décoction (fleurs) : à raison de 50 g de fleurs sèches pour 1 litre d'eau froide, laisser bouillir 5 min et infuser 10 min pour utiliser en externe.
En décoction (feuilles) : 6 à 8 feuilles à faire bouillir 5 min dans 1 litre d'eau.
En décoction (écorce) : deux poignées d'écorce pour un litre d'eau. Faire bouillir jusqu'à réduction de moitié.
Voie externe :
- En feuille fraîche : la plier, appliquer sur le saignement
- En compresses, avec de l'huile : contre les engelures, les hémorroïdes.
- En lotion : contre les conjonctivites
- En inhalation : contre la grippe.


Précautions d'emploi / Contre-indications
- Précautions d'emploi générales : respecter les doses physiologiques.
- Précautions d'emploi spécifiques :
ATTENTION :
- Ne pas abuser des baies qui sont très laxatives, ne consommer que des baies très mûres et préférer les manger cuites.


Cuisine
- C'est principalement le sureau noir qui est utilisé en alimentation
- Fruits :
- Comestibles crus ou cuits, se préparent en confiture, en gelée, en tartes et toutes pâtisseries à base de baies
- Fleurs :
- Dégagent un parfum à la fois délicat et bien typé, peuvent parfumer de nombreux plats, être préparées en beignets, en limonade et en champagne de sureau, donnent un parfum très agréable à la crème anglaise


Intérieur
- Appelée autrefois gomme à effacer par les écoliers, la moelle de Sureau servait à effacer leurs erreurs


En savoir plus
Au jardin, ses feuilles accélèrent la décomposition des matières organiques en humus, il est donc très intéressant d'installer son compost au pied d'un Sureau, il sera de très bonne qualité et propice au développement des lombrics, tout en accélérant sa maturation.
Le Sureau dans un jardin fournit un abri pour les fauvettes et les merles qui aiment y nidifier. Ses fleurs sont mellifères. L'extrait fermenté de feuilles de sureau est un répulsif pour les campagnols et les mulots. Les branchettes évidées servent de nichoir à insectes, incomparables.
On peut en faire des instruments divers et des jouets, avec un simple canif et du bois de sureau, on peut confectionner mirlitons, sarbacanes, pistolets à eau. Mais son premier usage est musical, puisque les sifflets, pipeaux ou flûtes des bergers étaient faits en bois de Sureau.
Les branches évidées peuvent servir de "boufadou" qui est un soufflet rudimentaire qui permet d'attiser les braises.


À retenir
On utilise le Sureau contre la fièvre, les refroidissements et tous les encombrements des bronches, mais aussi pour soulager les œdèmes des membres inférieurs, les néphrites chroniques, les rhumatismes, les cystites, la constipation, les hémorragies. En compresse, il est utile pour les soins de la peau, les conjonctivites et les orgelets.


Références / Bibliographie
- Secrets d'une herboristequot;–quot;Marie-Antoinette Mulotquot;–quot;édition du dauphin.
- Plantes sauvages à histoiresquot;–quot;Bernard Bertrand, Gérard Briane, Jean Hannoteaux.
- Sauvages et médicinalesquot;–quot;Marie-Claude Paume– édisud.
- Sous la protection du sureau– Bernard Bertrand– édition de Terran
- Tisanes : guide pratique pour toute la famille– Claire Laurant-Berthoud–édition Jouvence
- La pharmacie du bon Dieu– Fabice Bardeau– éditions Stoc
- Le livre des bonnes herbes– Pierre Lieutaghi– Actes sud
- Le chemin des herbes, Les plantes sauvages– Thierry Thévenin– Lucien Souny






 VOIR SUR
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