MONOGRAPHIE PLANTE Galega officinalis L. | |
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Désignations vernaculaires Galéga officinal, Galéga, Sainfoin d'Espagne, Herbe aux chèvres, Rue des chèvres, Faux indigo | |
Désignation anglaise Goat's rue herb | |
Partie utilisée Parties aériennes (folioles) séchées | |
Origines courantes Régions méditerranéennes, Sud-Est de la France, Europe centrale | |
Classification botanique Règne : Plantae Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Ordre : Fabales Famille : Fabaceae Genre : Galega | |
Habitat et description botanique Le galéga est une plante herbacée vivace de la famille des fabacées qui peut mesurer jusqu'à 1 m de haut. Ses feuilles sont composées imparipennées, munies de 5 à 8 paires de folioles + une terminale, oblongues et terminées par une pointe. Les fleurs bleuâtres à pourpre ou rosé, plus rarement blanches sont groupées en grappes allongées axillaires. Les fruits sont des gousses glabres, allongées, mesurant 2-3 cm de long, striées obliquement et bosselées. Il aime les lieux frais et ensoleillés. On le trouve dans les lieux humides, prés, fossés et bords de ruisseaux. | |
Période de cueillette La récolte des folioles se fait en dehors des périodes de floraison et de fructification, les parties aériennes pouvant être très toxiques pendant cette période (pour les animaux qui le broutent). | |
Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles Son nom vient du latin "gala" (lait) et "ega" (entraîner, provoquer) du fait qu'il était connu augmenter la production de lait chez les animaux, notamment chez les chèvres. Mais les espagnols l'appelaient aussi "gallega". Au Moyen Âge, il était utilisé pour soigner la peste et aurait également déjà à l'époque été utilisé pour traiter le diabète. À la Renaissance, en Allemagne, les médecins le préconisaient pour aider à la montée de lait des nourrices. Au XVIIIème siècle, il était réputé pour soulager les maladies de poitrine et être un anti-poison contre les venins. Le Pr Jean Sterne (1909-1997), travaillant à l’hôpital Laennec à Paris, fut le premier à étudier la galégine, précurseur des découvertes de molécules utilisées aujourd'hui dans le traitement du diabète (biguanides, dont la metformine). | |
Constituants biochimiques - Alcaloïdes : galégine, péganine - Flavonoïdes - Tanins - Saponosides - Polysaccharides - Minéraux : sels de chrome | |
Propriétés en aromathérapie scientifique - Hypo-glycémiant - Galactogène - Stimulant hypophysaire - Diurétique - Favorise la perte de poids - Sudorifique - Anti-agrégant plaquettaire | |
Indications traditionnelles - Adjuvant du traitement du diabète - Difficulté de lactation - Obésité | |
Conseils d'utilisation / Posologie courante - En infusion : 20 g par litre d'eau maximum, infuser 10 min, boire 3 petites tasses à café par jour. - En teinture-mère ou extrait fluide : 40 gouttes 3 fois par jour (TM) ou 50 à 100 gouttes par jour (extrait fluide). - En poudre : 2 à 4 g par jour. Utiliser sur des périodes de 8 jours, suivies de 8 jours d'arrêt avant de reprendre si besoin. | |
Précautions d'emploi / Contre-indications - Déconseillé chez les femmes enceintes et jeunes enfants - A utiliser avec précaution, avec suivi médical, suivi de la glycémie, notamment lors d'un traitement sous metformine, les effets pouvant s'ajouter, et entraîner un risque d'hypoglycémie. - Ne pas utiliser sur une durée prolongée. | |
À retenir Le galéga est intéressant pour ses vertus anti-diabétiques, l'étude d'une de ses molécules a permis ensuite la découverte de molécules utilisées majoritairement comme médicament pour le diabète. Cependant, il ne doit pas être utilisé sur des périodes prolongées, et doit être accompagné d'un suivi médical et de la glycémie. Il est également connu pour favoriser la lactation. | |
Références / Bibliographie - Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher |
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