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MONOGRAPHIE PLANTE
Vinca minor L.

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Désignations vernaculaires
Petite pervenche, Pervenche officinale, Violette des sorciers, Violette des serpents, Violette des morts, Buis bâtard


Vinca minor L.
Désignation anglaise
Common periwinkle


Partie utilisée
Feuilles


Origines courantes
France (sauf régions méditerranéennes), Europe


Classification botanique
Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Gentianales
Famille : Apocynaceae
Genre : Vinca


Habitat et description botanique
Il s'agit d'une plante herbacée vivace à tiges couchées, rampante, d'environ 2 m de long. Elle forme un tapis végétal qui peut devenir envahissant. Les feuilles persistantes, toujours vertes sont opposées, luisantes, coriaces. Les tiges florifères sont dressées. Les fleurs solitaires à corolle en tube à la base offrent une belle couleur bleu violacé. Le fruit est formé de 2 capsules allongées.
On la trouve dans les sous-bois frais et humides, elle agrémente également joliment les jardins.


Période de cueillette
La cueillette des feuilles s'effectue avant la floraison, lorsque la teneur en alcaloïdes est maximale. Mais étant persistantes, il est possible de les récolter toute l'année.


Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles
"Vinca" vient de "vincere" en latin qui signifie "vaincre", il viendrait du latin "vinca pervinca", une formule "magique" du fait que la pervenche aurait des vertus médicinales permettant de vaincre de nombreux maux. "Minor" (petit) fait référence à ses petites fleurs.
Elle était considérée comme une plante majeure des filtres d'amour et des charmes magiques et avait la réputation de chasser les mauvais esprits.
Elle est symbole d'éternité en Allemagne et d'amitié sincère en France et de fidélité en Flandre où elles jonchaient le sol sur le chemin menant à l'église pour les futurs mariés.
En Italie, pour préserver les vaches de maladies oculaires, on leur mettait un collier de pervenches ; fleurs du souvenir, celles-ci étaient aussi déposées sur les cercueils des enfants et adolescents disparus sous forme de couronnes.
De part sa vertu anti-hémorragique, elle pouvait être autrefois attachée à la cuisse des femmes enceintes pour les empêcher d'avorter. Elle était aussi utilisée dans les hémorragies pulmonaires et intestinales, la dysenterie, pour décongestionner les amygdales enflammées mais également en cas de troubles nerveux comme l'hystérie ou les cauchemars.


Constituants biochimiques
- Alcaloïdes indoliques : vincamine, vinpocétine
- Acides triterpéniques
- Phytostérols
- Tanins
- Flavonoïdes
- Acides organiques : ursolique, caféique, protocatéchique
- Acides aminés
- Pectine


Propriétés organoleptiques
Odeur : neutre
Saveur : amère


Vinca minor L.
Propriétés en aromathérapie scientifique
Voie interne :
- Améliore l'utilisation de l'oxygène au niveau cérébral
- Régule la vascularisation cérébrale
- Protectrice des vaisseaux capillaires
- Vasodilatatrice
- Hypotensive
- Astringente
- Tonique
- Diurétique
- Anti-laiteuse
Voie externe :
- Vulnéraire
- Anti-inflammatoire
- Hémostatique, anti-hématome


Indications traditionnelles
Voie interne :
- Troubles liés à la sénescence (pertes de mémoire, troubles de la vigilance, vertiges)
- Bourdonnements d'oreille
- Troubles vasculaires rétiniens
- Hypertension
- Prévention artériosclérose
Voie externe :
- Ecchymoses, saignements
- Angine, amygdalite
- Engorgement des seins


Conseils d'utilisation / Posologie courante
Voie interne :
- En décoction : 30 à 40 g de feuilles séchées pour 1 L d'eau, faire bouillir 5 à 6 min ; boire 2 à 3 tasses par jour en-dehors des repas.
- En teinture-mère ou en extrait fluide : 30 gouttes 3 fois par jour dans un peu d'eau.
- En gélules d'extraits standardisés.
Voie externe :
- En compresses (décoction concentrée à 50 g/L d'eau) : localement pour aider à la cicatrisation des plaies.


Précautions d'emploi / Contre-indications
- Ne pas utiliser à trop fortes doses.
- Déconseillée chez les femmes enceintes et allaitantes.
- Déconseillée chez les personnes atteintes de tumeurs cérébrales.
- En cas d'hypokaliémie (perte de potassium), la vincamine isolée pourrait engendrer des troubles du rythme cardiaque.


En savoir plus
La vincamine extraite des feuilles de la Petite Pervenche est utilisée dans certaines spécialités pharmaceutiques. Elle supplante l'utilisation de la plante en phytothérapie et fait l'objet de précautions d'utilisation et recommandations médicales particulières. Elle est surtout indiquée dans les troubles de la sénescence cérébrale en gériatrie (altération de la mémoire et de la vigilance, suite d'AVC et séquelles de traumatismes crâniens, insuffisance microcirculatoire rétinienne et cochléo-vestibulaire (oreille interne), vertiges, troubles psychocomportementaux, effets liés à une hypertension artérielle). La plante est pourtant réputée pour être un bon hypotenseur, surtout en cas de céphalée congestive, vertiges, migraine, irritabilité, troubles de la concentration, coeur fatigué.
L'alcaloïde principal, la vincamine, augmente significativement la consommation du cerveau en oxygène et en glucose, stimulant la circulation cérébrale en agissant comme vasodilatateur et hypotenseur. Elle a en outre la capacité de protéger la vascularisation capillaire de manière supérieure au rutoside. Des études ont montré d'autres propriétés comme analgésique et stimulant gonadotrophique.
On peut citer sa cousine, la Pervenche de Madagascar (Vinca rosea), bien connue en cancérologie pour ses vertus antitumorale et antileucémique avec ses alcaloïdes que sont la vinblastine et la vincristine, mais qui est une plante toxique.


À retenir
Du fait de la présence importante d'un alcaloïde, la vincamine, elle a des effets intéressants sur la sphère cérébrale mais aussi vasculaire. Elle améliore l'oxygénation du cerveau et donc est utile en cas de troubles de la mémoire et de la concentration, de migraine, de vertiges. C'est aussi un bon hypotenseur. Elle est vulnéraire et hémostatique par voie externe.


Références / Bibliographie
- L’herboristerie – Manuel pratique de la santé par les plantes–Patrice de Bonneval–Editions désiris
- Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher
- Se soigner par les plantes–Dr Gilles Corjon–Editions Jean-Paul Gisserot
- De la lumière à la guérison, la phytothérapie entre science et tradition–P. Depoërs, F. Ledoux, P. Meurin–Editions Amyris




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