MONOGRAPHIE PLANTE Tussilago farfara L. | |
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| Désignations vernaculaires Tussilage, Pas d'âne, Pied de cheval, Herbe de Saint Quirin, Taconnet |  |
| Désignation anglaise Tussilago, Coltsfoot | |
| Partie utilisée Fleurs et feuilles | |
| Origines courantes France (très commun) | |
| Classification botanique Règne : Plantae Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Ordre : Asterales Famille : Asteraceae Genre : Tussilago | |
| Habitat et description botanique C'est une plante herbacée vivace qui peut atteindre 30 cm de haut. Les larges feuilles sont cordiformes, palmées et cotonneuses sur leur face inférieure, lui donnant une couleur blanchâtre, elles apparaissent seulement après la floraison. Les fleurs jaunes ligulées sont réunies en capitules solitaires (12 à 15 mm) portés par une hampe écailleuse. Sa floraison se fait précocement, dès le mois de février. Les fruits sont des akènes bruns surmontés d'un pappus blanc d'aspect laineux. Il aime les endroits frais, argileux et est retrouvé en altitude jusqu'à plus de 2000 m. | |
| Période de cueillette Les fleurs se récoltent en fin d'hiver, puis les feuilles pendant tout le printemps et jusqu'à l'automne. | |
| Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles Son nom vient du latin "tussis" ou "toux" et "agere" qui signifie "chasser" en référence à ses vertus médicinales. Autrefois, on l'appelait "Filius ante patrem", ou "le fils avant le père", du fait de sa particularité de fleurir bien avant la feuillaison. Il fait partie des plantes pectorales. Il est utilisé depuis l'Antiquité pour soulager la toux sèche et différentes affections respiratoires. | |
| Constituants biochimiques - Mucilages (6 à 10%) - Tanins (5%) - Flavonoïdes - Triterpènes - Phytostérols - Caroténoïdes - Alcaloïdes : senkirkine - Glucoside amer (feuilles) | |
| Propriétés organoleptiques Odeur : les feuilles ont une légère odeur de cire, les fleurs ont une légère odeur poivrée Saveur : les feuilles sont légèrement mucilagineuses, sucrées puis amères, les fleurs sont amères |  |
| Propriétés en aromathérapie scientifique - Antitussif - Adoucissant, émollient - Antispasmodique - Expectorant, pectoral - Dépuratif, légèrement sudorifique - Antibactérien (feuilles fraîches) - Antispasmodique (feuilles fraîches) - Tonifiant | |
| Indications traditionnelles Voie interne : - Inflammations des voies respiratoires : trachéite, laryngite, toux sèche, particulièrement intéressant en début de processus pathologique, rhume, refroidissements, grippe (convalescence) - Bronchite chronique, asthme bronchique - Lymphatisme Voie externe : - Inflammations bucco-pharyngées - Inflammations cutanées : abcès, ulcères, furoncles, plaies, dartres, dermatoses - Hyperhydrose plantaire | |
| Conseils d'utilisation / Posologie courante Voie interne : - En infusion : 20 à 40 g de fleurs séchées (et feuilles) pour 1 L d'eau froide, porter à ébullition, laisser infuser 20 min, filtrer ; boire 3 tasses par jour - En sirop, en mélange avec d'autres plantes pectorales Voie externe : - En décoction, en compresses localement ou en gargarismes - En feuilles fraîches pour faire mûrir les furoncles - En fumigation : brûler les feuilles et fleurs séchées et aspirer la fumée par la bouche en cas de toux et catarrhes bronchiques | |
| Précautions d'emploi / Contre-indications - Du fait de la présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques hépato-toxiques, l'utilisation se fait sur une courte période, ne pas dépasser quelques jours et à faible dose, de préférence en mélange avec d'autres plantes. - Déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes. - Eviter en cas d'insuffisance hépatique | |
| Cuisine Les capitules floraux sont comestibles crus et cuits mais à consommer en petite quantité du fait de la présence d'alcaloïdes, les jeunes feuilles sont également comestibles et peuvent être préparées en beignets. | |
| En savoir plus Il est possible de confondre le Tussilage avec certaines espèces du genre Petasites, qui poussent dans les lieux humides et peuvent atteindre 1 m de hauteur après la floraison. Autrefois, les feuilles séchées de tussilage réduites en petits morceaux et mélangées à des sommités d'aspérule odorante étaient utilisées en cigarettes à la place du tabac et sous cette forme comme anti-asthmatique. | |
| À retenir Le tussilage, plante très commune et qui fleurit dès le mois de février, est connu pour ses vertus antitussive et expectorante, en cas d'inflammation des voies respiratoires, notamment en cas de toux sèche mais aussi de bronchite chronique. Il fait partie des plantes pectorales. Du fait de la présence d'alcaloïdes, il s'utilise sur une courte période, à faible dose, et en mélange avec d'autres plantes. | |
| Références / Bibliographie - De la lumière à la guérison, la phytothérapie entre science et tradition–P. Depoërs, F. Ledoux, P. Meurin–Editions Amyris - Se soigner par les plantes–Dr Gilles Corjon–Editions Jean-Paul Gisserot - Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher | |
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