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MONOGRAPHIE PLANTE
Arctium lappa L.

Plante majeure

La version complète de cette monographie est disponible dans les formations Myrtéa



Autres désignations botaniques
Arctium majus Bernh., Lappa major Gaertn


Désignations vernaculaires
Bardane, grande bardane, bardane
officinale, bardane commune, bardane comestible, herbe
aux
teigneux, herbe aux pouilleux, oreille de géant, glouteron


Arctium lappa L.
Désignation anglaise
(Edible) burdock


Partie utilisée
Racine principalement, feuilles


Origines courantes
Régions tempérées d'Europe, d'Asie et d'Amérique


Classification botanique
Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Asterales
Famille : Asteraceae
Genre : Arctium


Habitat et description botanique
la bardane est une grande plante herbacée bisannuelle très robuste avec une tige cannelée pouvant atteindre 1,5 m de haut. Sa longue racine pivotante charnue brune à chair blanche est comestible.
Elle possède de grandes feuilles en forme de cœur, alternes, à long pétiole, vertes sur le dessus et couvertes de poils blanchâtres sur la face inférieure, qui deviennent de plus en plus petites en s'approchant du sommet.
L'inflorescence est constituée de corymbes de gros capitules globuleux à fleurs violettes à pourpres et munis de bractées externes qui se terminent en crochets ; ils forment une boule épineuse appelée "teigne".
Les fruits sont des akènes, longs, comprimés, à courte aigrette.
Elle pousse sur des terrains incultes, en friche proches des habitations, les bords de chemin, les clairières forestières, riches en azote et aime être exposée au soleil. Elle préfère les terrains calcaires et peut pousser jusqu'à 1800 m d'altitude.


Période de cueillette
Les racines se récoltent au printemps de la 2ème année avant la floraison (mars-avril), voire à l'automne de la 1ère année (octobre). Elles sont lavées, coupées en 2-3 cm et séchées au soleil. Pour un emploi de la racine fraîche, il est possible de la récolter en tous temps.
Les feuilles et les fleurs se récoltent en juin-juillet.


Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles
Le genre "Arctium" correspond au grec "arktikos" (ours), en lien possible avec leur apparence hirsute et « mal léchée ». "lappa" provient...
Informations supplémentaires disponibles dans la monographie version longue.

Constituants biochimiques
Pour la racine :
- Polysaccharides : inuline (25 à 50%)
- Mucilages
- Sels minéraux : sels de potassium, calcium, magnésium
- Acides phénols : acide caféique, acide chlorogénique
- Composés polyinsaturés (polyines, polyènes) responsables du principe antibiotique et antifongique
- Lactones sesquiterpéniques (arctiopicrine) = principes amers (surtout dans les feuilles), lappaphènes
- Stérols (phytostérols), triterpènes
- Lignanes : arctiine, arctigénine
Tanins
- Huile essentielle (< à 0,2%)


Propriétés organoleptiques
Odeur : inodore à faible, assez désagréable
Saveur : douceâtre, mucilagineuse, fade, un peu amère, astringente


Arctium lappa L.
Propriétés en aromathérapie scientifique
- Draineur cutané majeur, dépuratif, diurétique, sudorifique
- Facilite l'élimination des métaux lourds, détoxiquante
- Hépatoprotecteur
- Cholérétique
- Hypoglycémiante
- Hypocholestérolémiante
- Laxative
- Antimicrobienne, antifongique
- Anti-inflammatoire
- Anti-oxydante
- Adoucissante
- Immuno-modulatrice
- Antirhumatismale
- Sudorifique
- Antiprurigineuse, cicatrisante, résolutive (feuilles)


Indications traditionnelles
- Plante intéressante des dermatoses humides
- Dermatoses infectieuses : acné, furoncles, panaris, abcès, impétigo, plaies variqueuses, infections pilo-sébacées
- Dermatoses sèches : eczéma, psoriasis, urticaire
- Surcharges toxiques, pollution par les métaux lourds (dentaires, chimiothérapies)
- Diabète léger
- Rhumatismes, goutte
- Infections rénales, rétention d'eau
- Dystonie neurovégétative
- Constipation
- Prurit, piqûres d'insectes, dermatoses (feuilles, voie externe)


Conseils d'utilisation / Posologie courante
- En décoction : mettre 30-40g de racines séchées et coupées dans 1 L d'eau; Faire bouillir 5-10 min, filtrer. Boire 2 à 3 tasses par jour en cure dépurative de 3 semaines.
Souvent utilisée en mélange avec d'autres plantes dépuratives (pissenlit, pensée sauvage, artichaut, chiendent, aubier de tilleul, bouleau...)
- En teinture-mère, alcoolature, EPS (les extraits de plante fraîche préservent les principes actifs de la plante et ont une meilleure efficacité) : 30 à 40 gouttes dans un verre d'eau matin et soir (TM) ou 5 ml le matin dans un grand verre d'eau (EPS)
- Gélules de poudre de racines
- En cataplasme (feuilles, racines) : après avoir été écrasées puis chauffées, à appliquer dans un linge puis appliquer sur la dermatose (eczéma, psoriasis...)


Précautions d'emploi / Contre-indications
- Allergie connue aux astéracées
- Pas d'interaction connue. Possible interaction théorique avec les traitements anticoagulants et ceux utilisés en cas de diabète
- Eviter chez les personnes souffrant de calculs urinaires
- Eviter chez les femmes enceintes


Cosmétique
- Peaux grasses, acné, dartres, furonculoses et autres problèmes de peau : en décoction (racine et feuilles), extrait fluide, TM (diluée au 1/10ème dans de l'eau tiède) par voie externe
- Séborrhée sèche du cuir chevelu, alopécie : en lotion ou cataplasme de racine et feuilles pulérisées


Cuisine
La racine de bardane peut se consommer crue ou cuite. Elle a un agréable goût rappelant l'artichaut et une saveur sucrée due à l'inuline, elle se cuisine comme les salsifis, sautées ou en gratin.
Coupée en morceaux et torréfiée, elle peut être utilisée comme succédané de café, comme la chicorée.
Les jeunes feuilles préalablement blanchies pour éliminer leur amertume peuvent aussi être consommées en salade.
Les jeunes pousses peuvent être cuites à la vapeur et se mangent comme des asperges.


À retenir
Informations disponibles dans la monographie version longue.

Références / Bibliographie
- Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher
- Se soigner par les plantes–Dr. Gilles Corjon–Editions Jean-Paul Gisserot
- Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes–F.-J. Cazin–Editions Abel Franklin
- De la lumière à la guérison - la phytothérapie entre science et tradition–P. Depoërs, F. Ledoux et P. Meurin–Editions Amyris
- https://www.altheaprovence.com/blog




 VOIR SUR
OSHADHI-MYRTÉA.COM



Les informations proposées dans la Médiathèque Myrtéa formations sont synthétisées notamment à partir de livres de référence et ne doivent en aucun cas se substituer à un avis médical ou servir d'outil de diagnostique.




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