MONOGRAPHIE HUILE ESSENTIELLE Cinnamomum verum, feuilles | |
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Autres désignations botaniques Cinnamomum zeylanicum, Laurus cinnamomum | |
Désignations vernaculaires Cannelle de Ceylan, Cannelle du Sri Lanka | |
Désignation anglaise Cinnamon | |
Partie extraite Feuilles | |
Origines courantes Sri Lanka | |
Classification botanique Règne : Plantae Sous-règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Magnoliidae Ordre : Laurales Famille : Lauraceae Genre : Cinnamomum | |
Habitat et description botanique Le cannelier de Ceylan est un arbre de 10 à 15 mètres de hauteur. Ses feuilles persistantes sont d'un vert brillant, de forme oblongue et mesurent de 7 à 18 cm de long. Ses fleurs ont une couleur verdâtre et une odeur plutôt désagréable. Le fruit du cannelier est une baie de 1 cm de diamètre en forme de massue et de couleur pourpre. L'écorce est récoltée à la saison des pluies. Cette espèce est originaire du Sri Lanka mais est cultivée dans d'autres zones tropicales. Elle peut devenir envahissante dans certaines régions. | |
Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles La cannelle fait partie des épices exportées par l'Orient depuis 4000 ans, déjà alors réputée pour ses vertus tant fortifiantes que purifiantes. Dans la Bible, on retrouve également la cannelle comme composant du «baume sacré». Depuis lors, elle fait partie des «must» et permettrait, selon les taoïstes, de trouver l'immortalité. Cannelle de Chine et Cannelle de Ceylan étaient déjà référencées dans la première pharmacopée chinoise 2.500 ans avant notre ère. | |
Méthode d'obtention de l'extrait Distillation par entraînement à la vapeur d'eau. | |
Constituants biochimiques Phénols : eugénol (de 70 à 90 %) Esters : benzoate de benzyle (de 5 à 8 %), autre : acétate d’eugényle, acétate de cinnamyle Sesquiterpènes : caryophyllène (de 5 à 10 %) Aldéhydes aromatiques : cinnamaldéhyde (3%) Alcools aromatiques : alcool cinnamique (de 0,5 à 7 %) | |
Propriétés organoleptiques Aspect : liquide mobile transparent Couleur : de jaune à jaune ambré | |
Densité à 20°C 1,052 à 1,070 | |
Point éclair + 88°C | |
Rotation optique à 20°C - 1° à +4° | |
Indice de réfraction à 20°C 1,600 à 1,614 | |
Notes olfactives / parfumerie Odeur chaude, puissante, sucrée et très épicée | |
Voies de prédilection Orale ++ Cutanée ++ Diffusion + Inhalation - Bain - | |
Propriétés en aromathérapie scientifique - Anti-infectieuse puissante à large spectre d'action +++ - Antibactérienne et antivirale +++ - Antifongique, antiparasitaire +++ - Stimulante digestive, anti-fermentaire +++ - Tonique générale et stimulante du système immunitaire +++ - Tonique sexuelle (aphrodisiaque) ++ - Emménagogue ++ - Hyperthermisante (action chauffante) ++ | |
Propriétés en aromathérapie énergétique - Apaise les angoisses et la tristesse - Combat les idées noires obsédantes - Tonifiante, réveille le corps et l’esprit | |
Indications traditionnelles - Infections intestinales (diarrhée, candidose, colibacille, parasitose, streptocoque, staphylocoque) +++ - Infections urinaires (cystites) et génitales +++ - infections pulmonaires (bronchite, grippe, rhinopharyngite) +++ - Infections buccales et cutanées (bactérie, gale, mycose, teigne, verrue...) +++ - Infections et fièvres tropicales parasitaires, virales et bactériennes +++ - Troubles sexuels (impuissance masculine, frigidité) ++ - Épuisement psychique et nerveux, somnolence ++ - Déficience immunitaire ++ | |
Conseils d'utilisation / Posologie courante - Maladies infectieuses, diarrhée : diluer l’HE de cannelle dans une huile végétale adaptée à 1% max. et pratiquer un massage de l’abdomen. En complément, pendre par voie orale mais en très petite quantité (1 goutte diluée dans de l’HV) sur les conseils d’un thérapeute. - Asthénie, épuisement : diluer l’HE de cannelle dans une huile végétale adaptée à 1 % max. et pratiquer un massage de la voûte plantaire et du dos, le long de la colonne vertébrale. - Infections cutanées, mycoses : diluer l’HE de cannelle feuilles dans une huile végétale adaptée à 1% max. et masser la zone concernée, en alternance avec d’autres HE pour les mycoses (tea tree, géranium rosat …) - Verrues : appliquer localement, pure (attention de ne pas toucher la peau). | |
Précautions d'emploi / Contre-indications Attention ! L'HE de cannelle feuilles est très agressive et caustique pour la peau et les muqueuses. Il est donc impératif de l'employer en faible quantité et de la diluer (voire de l'associer en synergie avec des HE plus douces, pour qu'elle ne représente que 10% du total des HE max.). D'une manière générale, ne pas l'employer pure (sauf exception des verrues ou sur indication précise d'un thérapeute compétent). Comme toute HE caustique, elle ne doit pas être donnée aux enfants. Ne pas prendre pendant une longue période. Déconseillée aux personnes souffrant d’hypertension ou de troubles hépatiques (hépatotoxique à forte doses). En diffusion, l'HE de cannelle feuilles ne s'utilise qu'en très petites quantités et toujours associée à d'autres HE. Ne pas utiliser en inhalation. Respecter les doses physiologiques et les précautions d'emploi générales. | |
Cosmétique Action possible sur la cellulite, car l'HE de cannelle feuilles agit comme un activateur métabolique pour affiner la silhouette (« mange graisse »). | |
Cuisine Aucune référence trouvée. | |
Intérieur En diffusion atmosphérique (1 goutte) mélangée à d’autres HE (au moins 10 gouttes) pour chasser les mauvaises odeurs (tabac, cuisine). | |
En savoir plus Moins coûteuse que la cannelle de Ceylan écorce, la cannelle feuilles est bien plus riche en eugénol (phénol), puisqu’elle en contient autant que le clou de girofle. Elle est cependant moins riche en cinnamaldéhyde que la cannelle écorce. Son odeur, caractéristique de la cannelle, est plus puissante, plus « brute » et plus épicée. | |
À retenir L’HE de cannelle feuilles est réputée pour son pouvoir anti-infectieux puissant à large spectre. Idéale pour lutter contre les infections intestinales, urinaires, pulmonaires, buccales ou cutanées. Elle s’utilise en petites quantités sur la peau à cause de sa dermocausticité (diluée à 1% max.), et par voie orale (réservée au thérapeuthe), car elle est hépatotoxique à fortes doses. | |
Références / Bibliographie L'aromathérapie exactement – P. Franchomme, R. Jollois, D. Pénoël – Editions Roger Jollois Ma bible des huiles essentielles – D. Festy – Editions Leduc L'aromathérapie – Dominique Baudoux – Editions Amyris #8195; |
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