Formations    Médiathèque  

MÉDIATHÈQUE MYRTÉA FORMATIONS

Accueil Médiathèque > Monographies > Plantes

MONOGRAPHIE PLANTE
Aesculus hippocastanum L.

Plante majeure

La version complète de cette monographie est disponible dans les formations Myrtéa



Désignations vernaculaires
Marronnier d'Inde, Châtaigner de cheval, Faux châtaignier,
Châtaignier de mer


Aesculus hippocastanum L.
Désignation anglaise
Horse chesnut


Partie utilisée
Graines, écorce


Origines courantes
Asie mineure (Balkans, de la Grèce à la
Bulgarie)


Classification botanique
Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Sapindales
Famille : Sapindaceae
Genre : Aesculus


Habitat et description botanique
Ce grand arbre majestueux peut atteindre 30 m de haut. Ses grandes feuilles palmées, opposées et longuement pétiolées sont composées de 5 à 7 folioles aux bords dentés. L'inflorescence est un thyrse dressé (20 - 30 cm) de nombreuses fleurs à cinq pétales blancs tachetés de rouge. Le fruit est une capsule épineuse contenant une grosse graine caractéristique : le marron, globuleux et ovoïde (2 à 4 cm), il est recouvert d'un tégument luisant, marron avec un large hile clair.


Période de cueillette
L'écorce est prélevée au printemps sur des branches de 4 ou 5 ans.


Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles
"Aesculus" était le nom latin donné à un chêne qui fournissait des glands comestibles. "Hippocastanum" vient du latin "hippos" (cheval) et "castanum" (châtaigne), la graine était utilisée pour redonner du tonus aux chevaux poussifs et traiter leurs dermatoses et maladies pulmonaires. De ce fait, on trouve encore dans de nombreux haras et centres équestres cet arbre.
Il fut importé en France en 1615 et planté comme arbre ornemental dans les parcs et le long des avenues.
Porter un marron dans sa poche soulagerait les douleurs rhumatismales. La farine de marrons rendrait quant à elle la peau plus douce.


Constituants biochimiques
Graines :
- Saponosides triterpéniques (jusqu'à plus de 25%) : aescine
- Tanins : proanthocyanidols (dans le tégument)
- Flavonoïdes
- Coumarines : esculoside
- Amidon et autres sucres
- Lipides
- Huile essentielle en faible quantité
Ecorce :
- Coumarines (2-3%) : esculoside
- Tanins
- Flavonoïdes
- Saponosides : traces


Propriétés organoleptiques
Odeur : faible
Saveur : sucrée puis très amère et désagréable (graine, sauf tégument astringent), astringente et légèrement amère (écorce)


Aesculus hippocastanum L.
Propriétés en aromathérapie scientifique
Graine :
- Rôle dans la gestion des liquides de l'organisme
- Vasoconstrictrice, augmente le tonus veineux
- Veinotonique, augmente la résistance des capillaires sanguins et diminue la perméabilité
- Anti-exsudatif
- Anti-oedémateux
- Anti-inflammatoire
- Astringente
- Hémostatique
Ecorce :
- Fébrifuge
- Anti-diarrhéique
- Astringente
- Décongestionnante


Indications traditionnelles
- Insuffisance veineuse chronique, stases veineuses, varices oesophagiennes et des membres inférieurs, hémorroïdes, oedèmes
- Fragilité capillaire cutanée, couperose
- Prévention des accidents vasculaires (AVC, thrombose)
- Diarrhée (écorce)
- Fièvre (écorce)


Conseils d'utilisation / Posologie courante
Voie interne :
- En décoction (graines ou écorce) : 30 g par litre d'eau, laisser bouillir 10 min, boire 2 à 3 tasses par jour.
- En teinture-mère, extrait fluide : 30 à 40 gouttes dans un peu d'eau, 2 fois par jour
- En gélules d'extraits standardisés (graines) : 2 à 3 gélules par jour.
- En gemmothérapie
- En fleur de Bach
Voie externe :
- En compresses ou en bain de siège (décoction) : localement pour les hémorroïdes ou plaies infectées, ou encore en présence de couperose.
- Dans une pommade : en cas d'hémorroïdes.


Précautions d'emploi / Contre-indications
- Eviter chez la femme enceinte et les jeunes enfants
- Eviter chez les personnes souffrant de gastrite ou d'ulcère gastro-duodénal


En savoir plus
Frais, les marrons sont toxiques du fait de la teneur en saponosides qui ont un effet hémolytique et peuvent irriter le tube digestif. Ce sont cependant ces composés qui permettent au Marronnier de jouer son rôle dans la gestion des liquides, quand le sang durcit ou s'écoule difficilement, car ils offrent la possibilité d'associer l'air et l'eau en formant des bulles de savon. Dans le cas des diarrhées, ce sont les tanins qui retiennent l'eau.


À retenir
Le Marronnier d'Inde a une action déterminante dans la gestion des liquides de l'organisme et le bon fonctionnement du système vasculaire. Il soulage les stases veineuses de toutes sortes et prévient les accidents vasculaires. L'écorce est anti-diarrhéique et aide à faire baisser la fièvre.


Références / Bibliographie
- L’herboristerie – Manuel pratique de la santé par les plantes–Patrice de Bonneval–Editions désiris
- Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher
- Se soigner par les plantes–Dr Gilles Corjon–Editions Jean-Paul Gisserot
- De la lumière à la guérison, la phytothérapie entre science et tradition–P. Depoërs, F. Ledoux, P. Meurin–Editions Amyris




 VOIR SUR
OSHADHI-MYRTÉA.COM



Les informations proposées dans la Médiathèque Myrtéa formations sont synthétisées notamment à partir de livres de référence et ne doivent en aucun cas se substituer à un avis médical ou servir d'outil de diagnostique.




Cette monographie vous a plu ? Votez pour elle !

  • Currently 5.00/5

5.0/5 (1 vote)