MONOGRAPHIE PLANTE Chamaemelum nobile L. | |
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Autres désignations botaniques Anthemis nobilis | |
Désignations vernaculaires Camomille romaine, Camomille noble, camomille odorante, camomille d’Anjou (camomille double), Anthémis odorant | |
Désignation anglaise Roman chamomile | |
Partie utilisée Fleurs (capitules odorants) séchées | |
Origines courantes Région atlantique de l'Europe (Portugal, Espagne, France, Royaume-Uni, Irlande) et d'Afrique du Nord (Maroc, Algérie) | |
Classification botanique Règne : Plantae Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Ordre : Asterales Famille : Asteraceae Genre : Chamaemelum | |
Habitat et description botanique On trouve la camomille romaine (variété simple) couramment en Europe occidentale jusqu’à 1000 m d’altitude, mais aussi dans d’autres régions tempérées du globe (Amérique du nord). Elle aime les sols secs et sablonneux riches en silice et être exposée au soleil. C’est une variété cultivée (capitules à fleurs doubles lui donnant une allure de « pompon blanc »), notamment en Anjou, qui est utilisée. C’est une plante herbacée vivace de 10 à 30 cm de haut. Ses tiges velues, d’abord couchées puis se redressant, sont ramifiées dans la partie supérieure (à la différence de la camomille matricaire - Matricaria recutita - qui n'a qu'une unique tige). De couleur vert blanchâtre, ses feuilles sont sessiles, alternes et très découpées. Les capitules solitaires et odorants radiés, de 2-3 cm de diamètre, sont formés de fleurons tubulés jaunes au centre, qui deviennent blancs et stériles à la périphérie (7-10 mm), et se recouvrent les uns les autres. La floraison a lieu de juillet à septembre. Les fruits sont des akènes jaunâtres, petits et côtelés (à 3 stries), de 1 à 1,5 mm de long. | |
Période de cueillette En été, lorsque les fleurs sont épanouies. | |
Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles Le nom de genre « Chamaemelum » dérive du grec « khamai » (à terre, nain) et « mêlon » (pomme) rappelant son odeur de pomme. Celle-ci explique ... Informations supplémentaires disponibles dans la monographie version longue. | |
Constituants biochimiques - Huile essentielle (jusqu’à 2%) surtout riche en esters, cétones, présence de chamazulène, bisabolol (très faible quantité) - Lactones sesquiterpéniques responsables de la saveur amère : nobiline et dérivés - Flavonoïdes : apigénine et dérivés, lutéoline, apiine - Acides phénols : acide trans-caféique, acide férulique - Polyines | |
Propriétés organoleptiques - Odeur agréable, florale, pénétrante, avec des notes de miel ou de pomme - Saveur amère | |
Propriétés en aromathérapie scientifique - Antispasmodique - Anti-inflammatoire - Tonique amère : apéritive, eupeptique, cholagogue - Carminative - Fébrifuge - Emménagogue - Adoucissante, anti-prurigineuse, vulnéraire - Favorise la détente, calmante, sédative | |
Indications traditionnelles Usage interne : - Troubles digestifs : digestion lente, dyspepsie, brûlures d’estomac, ballonnements, colites spasmodiques - Engorgement du foie et de la rate, lithiases hépato-biliaires - Nausées, vomissements - Migraines digestives ou hépatiques - Troubles menstruels (douleurs, irrégularité), troubles de la ménopause - Névralgies (notamment faciales), douleurs en général, poussée dentaire douloureuse chez les nourrissons et jeunes enfants - Parasites intestinaux - Nervosité, stress, anxiété, troubles du sommeil (notamment d’origine nerveuse) Usage externe : - Mal de gorge, aphtes, inflammations de la bouche, hygiène buccale - Irritation des yeux et des paupières, conjonctivite - Crevasses, gerçures, irritations et allergies cutanées, démangeaisons, plaies, brûlures, maladies de la peau - Douleurs rhumatismales et goutteuses, névralgies | |
Conseils d'utilisation / Posologie courante Voie interne : - En infusion : 5 capitules floraux par tasse. Laisser infuser 10 min. Boire dans la journée en cas de fièvre, 10 min avant les repas pour ses vertus apéritives et digestives et le soir pour son action relaxante. A forte dose, l’infusion peut devenir vomitive. Souvent utilisée en mélange avec d’autres plantes. - En poudre : 2 à 5 g par jour en cas de migraine, 8 g pour une action vermifuge, utilisée également en cas d’accès de fièvre récurrents (2 à 4 g en période d’intermittence) Voie externe : - En bain de bouche : infusé concentré - En compresses oculaires : 1 cuillère à soupe dans 125 ml d’eau bouillante, infuser 10 min et filtrer, laisser refroidir. - Dans l’eau du bain : infusé concentré, 50 g de fleurs dans 1 L d’eau, infuser 1h. En cas de fatigue, nervosité, maladies de peau, douleurs articulaires et musculaires. - En cataplasme chaud de la plante entière, contre les névralgies. - Macérât de Camomille (en mélange avec d’autres plantes) en cas de douleurs rhumatismales ou de goutte. | |
Précautions d'emploi / Contre-indications Pas de précaution particulière, sauf allergie aux lactones sesquiterpéniques ou aux plantes de la famille des astéracées. | |
En savoir plus Le terme « Camomille » est utilisé pour désigner plusieurs plantes appartenant à des genres différents. Le nom latin prend donc toute son impor... Informations supplémentaires disponibles dans la monographie version longue. | |
À retenir Informations disponibles dans la monographie version longue. | |
Références / Bibliographie - Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher - L’herboristerie – Manuel pratique de la santé par les plantes–Patrice de Bonneval–Editions désiris - Se soigner par les plantes–Dr. Gilles Corjon–Editions Jean-Paul Gisserot - Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes–F.-J. Cazin–Editions Abel Franklin - https://www.altheaprovence.com/blog |
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